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Lors de son discours d'ouverture, Chaynesse Khirouni, Présidente, a rappelé que "la loi de 2005 promettait que toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté." Mais vingt ans plus tard, elle souligne que "force est de constater que les promesses de cette loi restent, pour beaucoup de personnes en situation de handicap, ineffectives."
Si la loi de 2005 a posé les bases d'une société plus inclusive, 86% des personnes concernées rencontrent encore des difficultés dans leurs déplacements, près de la moitié des établissements recevant du public restent inaccessibles, et le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois supérieur à celui de la population générale.
L'impact des Jeux Paralympiques de 2024 a toutefois été évoqué, soulignant une meilleure visibilité du handisport mais peu d'avancées structurelles à long terme. Anaïs Heckel, joueuse de boccia et archère, a rappelé que seuls 3 à 5% des infrastructures sportives sont pleinement accessibles.
Après avoir présenté un bilan de la loi et analysé ses lacunes, le Collectif Handicaps 54 a proposé des pistes d'évolution concrètes. Parmi les recommandations majeures :
Jérémie Boroy, président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), a ensuite présenté une "feuille de route législative", proposant 10 mesures clés pour renforcer l'inclusion. Parmi elles, la redéfinition du handicap dans la loi et sa prise en compte systématique dans toutes les lois, la fin de l'exonération d'employer des personnes en situation de handicap à des emplois nécessitant des "conditions d'aptitudes particulières", un plan Notre-Dame pour "arrêter l'inaccessible" d'ici 3 ans, et la reconnaissance officielle de la langue des signes et des modes de communication alternative.
Près de 100 personnes ont participé à cette rencontre, et notamment à la table-ronde permettant d'aborder collectivement les conditions de réussite de la feuille de route : "On voit comment un Département, des collectivités locales et acteurs de terrains engagés, peuvent être des moteurs du « et maintenant, on fait comment ? », souligne Catherine Boursier, Vice-Présidente du Département.
Parce que les personnes en situation de handicap ont le droit de mener leur vie comme elles l’entendent, à égalité de droits avec leurs compatriotes valides, le Département renouvelle son engagement à leurs côtés et assure sa "volonté de faire progresser le pays, nos territoires et nos villes vers toujours plus d’inclusion, d’affirmation des droits et des libertés de personnes en situation de handicap. Vers un société qui s’adapte aux besoins de ses membres les plus fragiles, une société plus douce pour les plus vulnérables et où le handicap n’est plus un obstacle mais un levier pour le mieux vivre pour toutes et tous."