Pour Karen Millet, cadre de santé Protection Maternelle et Infantile (PMI) au Département de Meurthe-et-Moselle, lutter contre ce risque, toujours dominant chez les très-petits, passe avant tout par la prévention. Le risque d’épuisement qui peut survenir avec l’arrivée d’un bébé est une réalité et peut malheureusement parfois conduire à des drames. C’est lors des consultations, des visites à domicile et des interventions à la maternité que son équipe sensibilise les futurs parents. Des temps d’information sont également proposés aux professionnels de la petite enfance évoluant dans des services collectifs ou à domicile, qui peuvent eux aussi être confrontés à de la fatigue professionnelle.
À ce titre, Karen Millet et son équipe organisaient en mars dernier, avec la coordination petite enfance et l’association France bébé secoué, la projection du film « Je pleure donc je suis », suivie d’un échange avec la docteure Anne Borsa, cheffe du service des urgences pédiatriques au CHRU de Nancy et Maître Antoine de Swardt, avocat au barreau de Paris. Ils ont pu aborder les questions de facteurs à risque de cette maltraitance, des signes cliniques, d’actions de prévention et de procédures judiciaires. Les participants ont également assisté au témoignage d’une grand-mère ayant perdu son petit-fils, à la suite de secousses.
« Reconnaitre l’épuisement ou la fatigue dès qu’ils sont ressentis, connaitre les consignes de mise en sécurité du bébé dans son lit ou auprès d’une personne de confiance, s’éloigner pour s’apaiser, demander de l’aide et en parler sans hésitation ni crainte du jugement. Nul doute que les graines d’informations semées sauront germer auprès des personnes présentes : parents, proches, étudiants, professionnels. »
➡️ En moyenne :
➡️ Si je suis exaspéré au point d’être violent, je dois :
➡️ L’association France bébé secoué :
➡️ Allo parents bébé : 0800 00 3456 (appel gratuit et anonyme)