Entre passé industriel et militaire, quotidien très marqué par "le fait frontalier" et des singularités géographiques, le canton est une mosaïque où se percutent défis à relever et indéfectible attachement. Exemplaire.
C'est à Tiercelet qu'une des illustrations les plus parlantes du "fait frontalier" a trouvé son expression mercredi 4 juin 2025, à l'occasion de la rencontre cantonale.
Ici, sur une petite départementale, plus de 3 000 véhicules foncent chaque jour vers le Grand Duché du Luxembourg. Et en reviennent le soir. En traversant le village. Pour l'équipe municipale en place, c'est affaire quasiment insoluble. Chaynesse Khirouni a confirmé l'existence d'un projet "possible" qui se chiffre à 13 M€ que le seul Département ne peut assumer à lui seul. En débat : la question des rétrocessions financières attendues du pays voisin qui, lui, se développe à grande vitesse.
La question de l'immobilier et celle du service public ou des sapeurs-pompiers pèsent aussi dans les programmes des acteurs locaux. Évoquées par exemple à Hussigny-Godebrange.
Les "impacts" d'une situation géographique singulière étaient en fait les grands invités de la journée : la mémoire est aussi très présente en terme d'héritage industriel et militaire. C'est la gestion de l'Espace Naturel Sensible de Micheville, évoquée sur le site de l'aérodrome entre Thil et Villerupt. C'est la mine de Thil et ses projets de développement. C'est l'école de Crusnes et celle de Laix qui bénéficient d'un soutien du Département au titre de l'appui aux territoires, tout comme des bâtiments communaux à Thil et à Tiercelet. Les rencontres cantonales sont aussi l'occasion de zoomer sur des idées à petites ou plus grandes échelles. Ils disent la vitalité de ces territoires qui regardent devant. A Thil, on veut développer le parvis de la Mine et améliorer l'accueil du public en mairie. A Laix, on envisage de créer des espaces partagés, notamment en lien avec la future voie cyclo-pédestre. A Hussigny, on se penche sur le logement social.
La journée a enfin permis de valoriser les formidables aventures humaines qui soulèvent des montagnes ! On connaît le festival de Villerupt, on aurait pu se rendre à la Mine reconstituée de Hussigny-Godbrange, on s'est concentré, là, sur la remise en état et d'une certaine manière "en vie" de l'ouvrage A5 du Bois du Four à Villers-la-Montagne.
30 ans que la puissance du bénévolat reconstitue avec minutie et passion la vie de ce site de guerre. Il se visite et désormais reconnu d'utilité publique, il se soutient !